Dans l’univers de la haute horlogerie, rares sont les noms aussi indissociables du sport automobile que celui de Richard Mille. Invité par la chaîne YouTube Dans la Boîte à Gants, l’entrepreneur revient sur un parcours guidé par la passion des mécaniques d’exception, des voitures de course aux montres de précision.
Le résumer :
Une passion née sur les bancs des circuits
Dès l’enfance, Richard Mille dévore les magazines automobiles et assiste à ses premiers Grands Prix, dont celui de Monaco en 1967. L’odeur de l’essence, le rugissement des moteurs et la silhouette des bolides marquent à jamais l’imaginaire du jeune passionné. “C’est un virus incurable”, confie-t-il.
Ses premiers salaires, il les investit dans une Alpine Renault. Plus tard, une Jaguar XJ6 offerte par son père fait jaser ses collègues. Pour lui, chaque voiture raconte une histoire, celle des rêves qu’on poursuit.
De l’horlogerie traditionnelle à la révolution technologique
Après un passage chez Matra puis chez Mauboussin, Richard Mille décide de créer sa propre marque à 50 ans, refusant les compromis. Son ambition ? Fabriquer des montres aussi performantes et robustes que les voitures de course. L’approche est radicale : des matériaux comme le titane ou le carbone TPT—utilisé aussi par McLaren—, une conception inspirée des châssis automobiles, où la rigidité structurelle et la suspension des composants prévalent.
La première montre Richard Mille, la RM 001, présentée à Bâle en 2001, est lancée sans stand officiel. L’horloger pose littéralement ses montres par terre pour les présenter. Un début atypique pour une success story qui allait redéfinir les codes de l’horlogerie de luxe.
Des circuits à l’horlogerie : la performance comme credo
Les montres Richard Mille ne sont pas de simples accessoires. Elles vivent sur les circuits, soumises à des conditions extrêmes. Lorsqu’une RM est confiée à Felipe Massa pour une saison complète de Formule 1, les sceptiques prédisent qu’elle ne survivra pas à un seul tour. Non seulement la montre résiste, mais elle affiche les mêmes performances qu’au premier jour.
C’est cette philosophie du “zéro concession” qui attire les marques automobiles. Après un partenariat historique avec McLaren, Ferrari approche Richard Mille pour une collaboration fondée sur la performance pure. “Ils savaient qu’on ferait des moutons à cinq pattes”, s’amuse-t-il.
Entre sport et horlogerie, une histoire humaine
Au-delà des prouesses techniques, Richard Mille entretient des relations profondes avec ses ambassadeurs, qu’il considère comme une famille. De Rafael Nadal à Charles Leclerc, en passant par Alain Prost et Pharrell Williams, chaque partenariat repose sur une passion partagée et une volonté commune de repousser les limites.
Aujourd’hui, même en retraite, Richard Mille reste impliqué dans l’endurance automobile via la FIA. Il prépare l’ouverture d’un musée au Mans, présentant ses voitures iconiques et ses montres comme autant de témoignages d’une vie dédiée à la performance et au partage.
L’héritage d’une vie sans compromis
Pour Richard Mille, la réussite n’est jamais un point final. C’est un chemin, fait de passion, de travail acharné et de fidélité à ses valeurs. “Soyez passionnés, allez jusqu’au bout de vos rêves, no limit”, conclut-il.
Une philosophie qui résonne parfaitement avec l’esprit MotorStories, où chaque machine raconte avant tout une histoire humaine.