Chez MotorStories, on aime raconter les histoires où l’humain transforme la machine en prolongement de sa vision, de ses tripes. Celle du café Racer Royal Enfield Continental GT 650 de Chris Scholtka, pompier de profession et préparateur de talent installé à Cottbus, en Allemagne, entre pile dans cette veine.

Sous le nom Motocrew, Chris s’est fait un nom dans le milieu des amoureux du style café racer revisité à la sauce contemporaine. Ses créations sont sobres, tranchantes et profondément personnelles. Sa dernière œuvre ? Une Royal Enfield Continental GT 650, passée sous ses outils pour renaître en pur café racer à l’allure sombre et racée.
Une histoire de perte et de renaissance
Tout commence par une autre moto. Une Honda CX650, cadeau d’anniversaire destiné à une amie de Chris. Le destin en décide autrement : la moto est volée avant même d’avoir pu passer entre ses mains. Mais l’envie, elle, reste intacte. Le choix se porte alors sur une base solide, fiable et pleine de potentiel : une Royal Enfield GT 650, moderne mais déjà empreinte d’un certain héritage.

Ligne basse, regard affûté
La transformation commence par le regard. Le phare d’origine laisse place à une unité LED Koso, logée dans un support maison qui vient affiner toute la face avant. Des caches de fourche imprimés en 3D apportent une touche de finition moderne, tandis que les guidons bracelets viennent resserrer la posture et accentuer la ligne basse, presque prédatrice.

Le compteur d’origine fait ses valises au profit d’un Motogadget mini, intégré avec une élégance clinique grâce à un support Crooked Motorcycles. Pour couronner le tout, une clé NFC remplace l’ignition standard, et les clignotants bar-end ainsi que les rétros minimalistes s’effacent dans une silhouette dépouillée, mais jamais vide.

Le noir comme ADN
L’inspiration était claire : une moto 100% noire, avec une attitude de bad girl urbaine, mais fiable au quotidien. Le cadre arrière est modifié, raccourci, et reçoit une coque arrière maison, fine, musclée, presque tendue comme un arc. L’éclairage arrière passe en full LED Motogadget, logé dans des supports carbone faits sur mesure.

Roues égales, ligne parfaite
Chris ne s’arrête pas au look. La posture, élément clé dans un projet café racer, est revue : la fourche plonge de 20 mm, pendant que l’arrière prend 20 mm avec des amortisseurs YSS sur-mesure. Il pousse l’harmonie plus loin en rayonnant une jante arrière de 18” à l’avant, pour installer une monte Shinko E270 en 3.5×18 sur chaque roue. Symétrie. Équilibre. Force.

Un échappement qui murmure fort
Côté sonorité, on reste dans le réglementaire (on est en Allemagne), mais ça n’empêche pas l’allure. Le système Mass en inox brossé apporte une touche musclée, le tout avec réducteurs de bruit intégrés et catalyseur conservé. Un grondement sourd, contenu, mais plein de caractère.

Une œuvre noire, mais lumineuse
Le tout est habillé dans une robe noire, entre mat et brillant, où même les carters moteur sont passés à la teinte sombre. Une vraie “black edition” qui ne cherche pas l’effet de mode mais impose une présence.

MotorStories, c’est ça : raconter l’histoire d’un homme qui prend une moto moderne, lui insuffle ses envies, son style, et en fait bien plus qu’un simple deux-roues. Cette GT 650 signée Motocrew, c’est une pièce unique. Un café racer d’atelier, pensé pour rouler tous les jours, mais avec une gueule à faire tourner toutes les têtes au feu rouge.
Motocrew Instagram | Images by kylefx
La vraie beauté n’est pas dans le clinquant. Elle est dans l’intention, dans la ligne, dans le lien entre l’homme et la machine.